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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 05:43

Le symbole n'a pas gêner plus que ça Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, et, au-delà, le gouvernement dans son ensemble.

Le fait que les enseignants du public et du privé aient manifesté en rangs serrés pour exiger "zéro retrait d'emploi pour la rentrée 2012" a été rangé au rayon d'un classique évènement sismique de ces ingérables syndicats de l'Education nationale. Luc Chatel a fait ses comptes : 28% des enseignants dans le 1er degré et 22% dans le 2d degré en grève, pas de quoi déclencher la balise de détresse. "C'est moins que l'année dernière lors du premier mouvement de contestation en septembre" a indiqué le ministre le 27 septembre en fin  d'après-midi sur France-Info.

Selon lui, "il y a bien eu une mobilisation mais elle n'est pas inédite ". La mobilisation syndicale n'atteindra donc pas la détermination gouvernementale. Chatel, toujours sur France Info, estime que "la politique que nous portons aujourd'hui, c'est une politique qui vise à apporter une réponse à chaque élève ".

A ses yeux, le nombre de profs  " n'est pas le sujet majeur aujourd'hui dans l'Education nationale". Il a confirmé la suppression de 14.000 postes à la rentrée 2012. "Nous ne remplacerons pas la moitié des enseignants qui sont partis à la retraite". Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, soutient les grévistes, fustigeant "le mépris" opposé par le ministre.

Une chose est certaine : la politique éducative française sera au cœur de la prochaine élection présidentielle.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 23:56

La décision de Jean-Louis Borloo de renoncer à la présidentielle de 2012 "laisse un vide" au sein du centre droit, mais il est trop tôt pour dire si ce courant devra présenter un autre candidat, a estimé lundi le président de la Gauche moderne, Jean-Marie Bockel.

"Il est certain que cela laisse un vide, il est certain qu'il avait suscité un espoir très important", a déclaré sur France Bleu Alsace M. Bockel, par ailleurs co-président de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES), mouvement présidé par M. Borloo qui regroupe plusieurs formations de centre droit [sic].

"Tout le collectif qui s'était organisé autour de lui, évidemment aujourd'hui se sent déçu, certains peuvent même se sentir trahis, mais ils ne doivent pas oublier que la décision n'était pas finalisée et que c'est une décision personnelle", a-t-il ajouté.

L'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, transfuge du PS en 2007, ne s'est pas clairement prononcé sur l'opportunité d'une autre candidature à la présidentielle pour représenter l'ARES.

D'un coté, "l'ARES ne peut pas faire l'impasse sur la présidentielle", a-t-il concédé. De l'autre, "il faut regarder tout cela, on ne va pas se précipiter, d'une candidature qui ne s'est pas concrétisée vers une autre candidature - quelle qu'elle soit - sans savoir de quoi on va être porteur".

"L'abandon de Jean-Louis Borloo ne doit pas signifier la mort de l'ARES, il faut que cette force perdure au-delà de 2012, qu'elle ne soit pas conditionnée par la présidentielle, quelle que soit l'importance de ce rendez-vous", a encore analysé M. Borloo

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 06:06

Comment réconcilier vie politique et éthique de l'action, engagement politique et confiance civique ?

En ne faisant pas ce qu'ont fait Nicolas Sarkozy ou François Fillon, qu'importe, en nommant Maurice Leroy au poste de ministre de la Ville ! Son bilan est squelettique, ses initiatives, même symboliques, rarissimes.

Certes, certains ministres et autre secrétaires d'Etat, peuvent être victimes d'une mise en quarantaine liée aux priorités du moment (les Bourses qui dévissent, tirant les comptes publics vers le bas...). Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas démissionner de façon tonitruante de sa fonction-alibi, démontrant ainsi avec cran que si la gamelle est bonne (de la cantine ministérielle), elle ne justifie en rien une simple baguenaude ministérielle, histoire d'inscrire sur son CV « ancien ministre » et d'encaisser la retraite qui va avec ! Le gouvernement veut rendre la France plus compétitive, rendre les salariés plus performants ?

Il serait bien inspiré de faire quelques économies en son sein en sommant les ministres d'avoir des idées à défaut de pouvoir les mettre en œuvre.

Certes, on peut se mettre dans la peau de Leroy : « Voilà, bonjour, je vais être sincère avec vous, je n'ai aucun moyen d'action, le gouvernement se tamponne de la banlieue comme du coquillard de l'expression qui va avec, donc, je n'ai rien à faire, je suis ostracisé ».

La dernière lueur justificative de la politique de la ville, c'est la pugnacité de ces soldats de terrain, de ceux qui savent que malgré le scepticisme ambiant, cette politique dérogatoire trouve au quotidien sa justification. La politique de la ville est une antithèse de la technocratie, si indispensable à certains endroits mais qui est totalement incapable de faire face aux urgences venues de la vraie vie, de celle d'en bas. 

Stéphane Menu

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 06:02

C'est une partie de poker menteur, où l'on se compte, s'épie, se soupçonne, en faisant mine de partager un dessein commun… Le rassemblement des centristes, au Sénat, est une affaire aussi complexe que cette "famille" en recomposition perpétuelle.

L'enjeu, en réalité, dépasse cette fois le Palais du Luxembourg. Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, qui ont créé l'Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES) au printemps, pour unir des confettis du centre droit (Parti radical valoisien, Nouveau Centre, Gauche moderne), voudraient pouvoir afficher un succès, alors que M. Borloo s'apprête à se lancer dans la bataille de la présidentielle. En faisant une OPA dite "amicale" sur l'actuel groupe centriste du Sénat, l'Union centriste.

Problème : l'Union centriste, jusqu'alors, était composée de sénateurs Nouveau Centre, mais aussi d'élus de l'Alliance centriste de Jean Arthuis – une spécificité sénatoriale – et du MoDem de François Bayrou. Deux familles qui n'ont pas du tout envie de passer sous la bannière de l'ARES. Difficile, en effet, de faire cohabiter des partisans de M. Borloo et de M. Bayrou, concurrent pour la présidentielle de 2012.

Mercredi 28 septembre, l'Alliance centriste a obtenu de garder la présidence du groupe, avec François Zocchetto, élu à l'unanimité. Et Valérie Létard, sénatrice Nouveau Centre du Nord, mais surtout notoirement proche de M. Borloo, a été investie candidate à la présidence du Sénat.

"L'EXTRÊME-EXTRÊME CENTRE"

Le jeu d'équilibre, entre toutes les tendances, est subtil. Car, pour compliquer le tableau, chez les radicaux et les néocentristes, chacun soupçonne son voisin de double jeu… Ces partis, en ordre très dispersé derrière leurs chefs, comptent aussi des fidèles de Nicolas Sarkozy, hostiles à une candidature de M. Borloo. Tous ne voient donc pas d'un bon œil la constitution d'une tribune pour les supporteurs de l'ancien ministre. Quant à M. Arthuis, il se dit "équidistant de François Bayrou et Jean-Louis Borloo". "C'est l'extrême-extrême-centre", s'amuse un cadre du MoDem.

Dans l'entourage de M. Borloo, on assure que les sept sénateurs radicaux que compte le Palais du Luxembourg, sont prêts à venir renforcer le groupe centriste. En attendant, éventuellement, d'autres arrivées. "S'ils viennent à deux, ce sera déjà bien!", raille-t-on au MoDem.

Potentiellement, le nouveau groupe peut compter, en voyant large, jusqu'à 36 élus. Mais rien n'est moins sûr. Jean-Marie Bockel, par exemple, président de la Gauche moderne et cofondateur de l'ARES, franchira-t-il le Rubicon ? Il appartient aujourd'hui au groupe RDSE, un autre particularisme du Sénat, qui rassemble notamment des radicaux de gauche et de droite…

S'il s'en va, avec l'élu radical valoisien du RDSE, Aymeri de Montesquiou, ce groupe, où siègent Jean-Michel Baylet et Jean-Pierre Chevènement, est menacé d'extinction, faute d'atteindre les 15 élus requis. Embarrassant. Le groupe centriste devrait se compter samedi. Et trancher la question qui fâche de son futur nom. L'ARES demande une étiquette "Union centriste républicaine et sociale", manière d'ajouter deux adjectifs bien à elle. Chez les centristes, la bataille est aussi sémantique.


 Retrouvez cet article de Pierre Jaxel-Truer paru le 29 septembre 2011 sur lemonde.fr

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 00:18

Avec plus de 2000 participants, l’Université d’été de l’Alliance à La Grande Motte, a été un véritable succès. Non seulement par la présence de nombreux responsables et militants des partis qui composent l’Alliance, mais aussi par la qualité des débats et des échanges qui y ont eu lieu, sous le chapiteau des débats, comme dans les multiples lieux de rencontres et d’échanges du remarquable site qui avait été choisi.

Contrairement à d’autres Universités d’été, ce n’est pas le bord de l’eau, les discussions particulières et les retrouvailles interpersonnelles, qui auront le plus fait recette pendant les réunions plénières, mais bel et bien les débats sous le grand chapiteau, remarquablement organisés par Jean-Marie Cavada, rassemblant des participants de grande qualité, sur des thèmes de l’heure.

Ce succès, qui montre la réalité en mouvement de l’Alliance, est le prélude à la mise en place prochainement, dans chaque département, d’un comité d’organisation de l’Alliance qui réunira ses responsables départementaux, dans lequel chaque composante apportera sa pierre pour développer une organisation forte sur tout le territoire, prête à affronter les élections décisives qui s’annoncent. La Gauche Moderne ne ménagera pas ses efforts pour y contribuer.

Ce succès de l’Université d’été est aussi une satisfaction pour La Gauche Moderne, puisque la Direction nationale de l’Alliance avait confié à Jean-Marie Bockel la responsabilité politique de l’organisation de ces journées, et que l’organisation opérationnelle avait été confiée au Délégué général de La Gauche Moderne, Christian Debève. L’occasion, pour notre formation de taille modeste, de montrer nos capacités et notre efficacité au service d’un projet politique, que nous présenterons dans les mois qui viennent à tous les Français.

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 15:18

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

 

Nos universités d'été s'achèvent. C'étaient les premières de l'Alliance écologiste républicaine et sociale. Les premières et pas les dernières.

 

Ce que nous avons fait naître, cher Hervé de Charette, cher Hervé Morin, cher Jean-Louis Borloo, ce n'est pas une passade. L'Alliance, notre Alliance, c'est un mouvement pour la durée, un mouvement pour préparer l'avenir. Et le préparer dès aujourd'hui, ensemble.

 

Ces premières université d'été ont donné le ton : l'Alliance, notre Alliance, c'est l'échange, le débat, la rencontre. C'est une qualité d'écoute et de dialogue comme on a rarement vu dans un mouvement politique.

Voilà ce qui fait notre force ! Voilà ce dont nous ne devrons jamais nous départir : cette volonté, votre volonté, chers Amis, de porter haut le débat, de ne pas céder à la triste facilité des solutions faciles, aux petites phrases, aux anathèmes, à ces mauvaises habitudes qui disqualifient depuis des années la politique aux yeux des Français.

 

Voilà ce qui fait notre force ! Nous sommes un mouvement politique. Oui. Mais nous sommes aussi un mouvement d'idées.


Parce que nous pensons que les solutions toute faites n'existent pas.


Parce que nous pensons qu'il faut arrêter de rejeter les causes des difficultés du pays sur d'autres : sur l'Europe, sur les marchés, sur la mondialisation... C'est trop facile.

Car, pendant ce temps, on se dispense de réinventer le modèle français pour le temps présent.

On se dispense de faire vivre la République et de lui donner un avenir. 

Pire encore : on se dispense de faire vivre l'espoir pour notre beau et grand pays.

Et la France a aujourd'hui un besoin vital : retrouver l'espoir.

 

 

Oui,l'Alliance, 

c'est pour les Français, le cap de l'espérance !

 

 

Voilà notre raison d'être ! Voilà notre chemin !

A côté de lui, il n'y a rien. Rien de décisif. Que de l'accessoire. Rien d'important. Que du futile !

Soyons le mouvement de l'espoir !

 

Voilà ce qui fait notre force ! Nous faisons de la politique, mais nous faisons de la politique autrement.

Nous venons d'horizons différents. Il y a parmi nous des centristes, des démocrates-chrétiens, des radicaux, des libéraux, des écologistes. Il y a même, excusez du peu, des hommes de gauche. De la gauche moderne.

Nous cultivons des attachements, des références qui nous sont propres. Mais il y a un point sur lequel nous ne cédons pas. Il y a un point sur lequel nous ne transigerons jamais. Et au moment-même où nous le ferions nous n'existerions plus. Car c'est au fond ce qui nous rassemble par-dessus tout : nous sommes là pour servir la France.

 

Mes chers Amis, 

Oui, ces premières universités d'été ont placé les enjeux à leur exacte place. Je voudrais remercier les deux Hervé et Jean-Louis d'avoir confié à la Gauche moderne le soin d'organiser ces deux journées. Si la confiance se mesure à la hauteur du travail qu'elle induit, alors ils me portent une énorme confiance. Une confiance totale.

Je voudrais remercier Christian Debève, délégué général de la Gauche Moderne. Il fait partie de ces hommes, de ces militants authentiques, qui n'occupent jamais le devant de la scène. Mais il est de ces hommes sans lesquels il n'y aurait tout simplement pas de scène. 

Il a été la cheville ouvrière de ces Universités d'été et il justifie à lui seul ce que disait Napoléon : « Impossible n'est pas français. »

Je voudrais remercier tous les militants qui ont apporté leur compétence, leur talent, leur concours. Grâce à eux, nous avons pu faire beaucoup avec peu.

Je voudrais enfin vous remercier, vous qui êtes venus de la France entière, de métropole et d'outre-mer, pour rallier le temps d'un week-end la Grande Motte.

 

Je vous vois. Je vous vois et je me dis : nous avons une chance incomparable. Nous avons avec vous, nous avons avec chacune et chacun d'entre vous, une somme irremplaçable de volontés, d'expériences, d'énergies, d'engagements.

Oui, nous avons avec vous les clés de l'avenir.

Car l'Alliance républicaine, écologiste et sociale, c'est vous !

Car la force qui va, c'est vous !


 

Pourquoi avoir fondé l'Alliance ? Pourquoi l'avoir faite ensemble ?

Par hasard. Non. Il n'y a jamais de hasard dans la vie. 

Par opportunisme. Oh, s'il s'était agi de cela, je crois bien que nous aurions été suffisamment avisés et inspirés pour faire tout à fait autre chose.

 

Nous avons fait l'Alliance parce que nous partagions, au fond, une idée. Cette idée, Valéry Giscard d'Estaing l'a exprimée il y a bien longtemps en disant : « La France se gouverne au centre. » Il ne s'agit pas du centre partisan ou politicien.

Il s'agit de l'axe de la politique française, de son centre de gravité, là où tout se joue et où se détermine l'intérêt supérieur du pays.

« C'est pas la droite, la France. C'est pas la gauche, la France. » Voilà ce que le général de Gaulle affirmait lui aussi. On peut tout dire de lui, mais on ne peut quand même pas le suspecter de centrisme, ni dire que c'était un adepte du consensus mou...

La France se gouverne au centre : cela veut dire que la France a besoin d'être gouvernée avec mesure, avec justice, avec équité.

La France, notre France, c'est le beau pays de Montaigne. Il avait tiré d'une idée simple mais exigeante toute sa pensée et toute sa conduite : « En toute chose, il faut raison garder. »

 

Eh bien, l'Alliance, c'est le mouvement de la France, parce que c'est le mouvement de la raison.

 

Regardons la vie politique du pays. Les élections approchent. Chacun durçit le trait. Chacun campe sur sa posture, sans trop y croire d'ailleurs. Mais on fait comme si...

La gauche fait comme si les anciennes solutions pouvaient encore marcher, comme si la mondialisation n'existait pas, pire : comme si le monde n'existait pas et que le pays vivait sa propre vie sur une autre planète.

La droite se renferme sur elle-même, quand elle ne va pas chasser l'électeur sur ses marges extrêmes...

 

Et nous, que faisons-nous ?

 

Notre simple existence a déjà eu ses propres bénéfices. Notre indépendance a déjà porté ses premiers fruits. 

Souvenez-vous, l'an dernier, l'exécutif en était à prononcer le discours de Grenoble. 

Nous avons pesé dans le débat. Ils ont compris, enfin il a compris, que mettre la barre à droite toute n'était pas un choix raisonnable quand on voulait vraiment garder le cap...

On me dira : il y a la droite populaire... Oui, c'est vrai...

Mais quelle a été son influence réelle ? Qu'ont-ils obtenu d'autre qu'un quart d'heure de célébrité dans les médias, ce quart d'heure qu'Andy Warhol promettait à chacun ? 

 

Ils ont obtenu, en définitive, une seule chose : l'assouplissement des mesures sur les radars... 

 

L'assouplissement des mesures sur les radars... Si la politique ça consiste à ça, alors je vous le dis comme je le pense : autant que la droite populaire arrête tout tout de suite et prenne sa carte à l'Automobile club...

 

 

Un peu de sérieux, s'il vous plaît. Nous parlons du pays, nous parlons de la République, nous parlons de l'avenir de la Nation tout entière... 

 

Alors, si nous avons un devoir, si nous croyons en la politique, si nous croyons en la France, cultivons notre différence, soyons à la hauteur de l'enjeu...

 

 

Nous avons une première mission : extirper le débat public des affrontements binaires et stériles, de ce manichéisme si étranger à la raison et à la réalité elle-même. 

Nous sommes là pour apporter, cher Jean-Louis, de l'oxygène à la vie politique du pays. Mais nous sommes là, plus encore, pour apporter de l'espoir au peuple de France.

Nous n'avons pas le droit de désespérer la France, parce que nous n'avons pas le droit de desespérer les Français. 

 

Les Français, ce ne sont pas des zozos. Arrêtons de leur parler comme à des enfants. Arrêtons de leur donner en spectacle une classe politique qui n'a justement pas la classe. Arrêtons de leur faire croire que la crise sera indolore... 

 

Les Français le savent que cette crise est l'une des plus importantes de notre histoire. Ils savent que ce n'est pas une simple crise française, mais une crise, la première, de la mondialisation.

 

 

Ils savent que l'enjeu fondamental ce n'est pas de savoir si l'on va taxer un peu plus ou un peu moins les parcs d'attraction, les hôtels de luxe ou les boissons sucrées. Et pourquoi pas les portes et fenêtres comme le fit en 1796 le Directoire, levant un impôt qui s'est éteint en 1926 seulement...

 

Le débat serait réellement comique, si la situation n'était pas aussi tragique...

 

Oui, nous comprenons l'urgence de remettre d'équerre nos finances publics. Nous comprenons la nécessité vitale de remettre d'aplomb les comptes de la nation. Mais alors faisons-le. Faisons-le sans demi-mesure. Faisons-le sans crainte ni reproche. Faisons-le maintenant, parce que c'est maintenant et pas demain qu'il faut le faire.

 

Le dernier rapport de l'Inspection Générale des Finances est accablant. Il pointe 261 niches fiscales qui sont peu ou pas du tout efficaces. Elles ne servent à rien. Elles n'ont aucune utilité publique, excepté la propre satisfaction des contribuables qui en bénéficient... Leur suppression entraînerait automatiquement un gain de 104 milliards d'euros...

 

Leur suppression ne représenterait, en aucun cas, un frein à la croissance...

Leur suppression permettrait à la France de retrouver la voie de l'équilibre budgétaire...

 

Nous avons pris une fâcheuse habitude dans le pays. Depuis longtemps, l'Etat au lieu d'apporter des subventions a préféré avoir recours à des réductions fiscales... On croyait qu'en procédant de la sorte, c'est-à-dire en n'augmentant pas la dépense mais en réduisant la recette, ce serait une meilleure gestion. Eh bien non... Il faut avoir le courage de le reconnaître, le courage de dire la vérité.

 

Un petit coup de rabot par-là, un petit coup de rabot par-ci, ça ne suffit pas. Il faut un nouveau souffle. Il faut de l'audace. 

 

Il faut aussi ne pas craindre le jugement des Français, et faire en confiance en leur raison, en leur bon sens...

 

 

Ce n'est pas d'une réforme de la fiscalité dont nous avons besoin, en vérité. 

 

C'est d'une remise à plat totale de notre conception de l'impôt. 

Nous avons créé, année après année, loi de finance après loi de finance, amendement après amendement, mesure après mesure, nous avons créé un monstre, un système de démesure, où l'égalité devant l'impôt n'existe tout simplement plus.

 

 

Voilà ce à quoi nous devons travailler pour la décennie qui vient : rebâtir l'impôt, mais l'impôt républicain.

 

Les chantiers qui sont devant nous sont immenses : l'éducation, la formation, la conversion énergétique et écologique, la remise sur pied de nos grandes filières industrielles, garante de notre compétivité internationationale.

 

Les chantiers que l'Alliance doit prendre à bras-le-corps sont d'autant plus titanesques que ce n'est plus de réforme que le pays a besoin. Nous avons besoin de refonder le modèle français, de le reconstruire, de le rebâtir sur des bases solides. Nous avons besoin d'une révolution de la méthode, d'une révolution du sens...

 

Regardons notre éducation...

Le XIXe siècle a relevé un défi : celui de l'accès aux savoirs élémentaires. C'était l'école publique, gratuite et obligatoire. Ce ne fut pas une réforme, ce fut une révolution.

Le XXe siècle a relevé, quant à lui, un autre défi : celui de la démocratisation de l'enseignement supérieur, de la hausse générale du niveau des connaissances techniques aussi bien que générales. Là encore, ce ne fut pas une simple réforme, mais une révolution de notre conception de l'éducation...

Nous sommes au XXIe siècle et notre défi nous ne l'avons pas encore relevé. C'est celui de nous adapter aux besoins en formation de nos concitoyens, dans la diversité des territoires, dans la diversité des besoins en recrutement des entreprises, dans la diversité des aspirations de chaque Français.

Nous ne le relèverons pas ce défi, si nous ne changeons pas radicalement de méthode.

 

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Je le disais : l'Alliance est un mouvement politique. Mais c'est surtout, c'est avant tout un mouvement d'idées. D'idées pour la France et pour la République. 

Soyons le grand laboratoire de la politique de demain.

Nous pouvons le faire.

Nous pouvons le faire, parce que nous ne sommes pas le Parti socialiste. Nous ne sommes pas enlisés dans les questions d'appareil, de primaires et de structures.

Nous pouvons le faire, parce que nous ne sommes pas non plus l'UMP. Nous ne sommes pas nés avec le doigt collé sur la couture du pantalon...

Nous pouvons le faire. Nous devons, surtout, le faire.

Vous voulez que l'Alliance marche. Vous voulez que les Fédérations s'organisent. Vous voulez que cela fonctionne. Pas uniquement sur le papier, mais sur le terrain. Dans nos villes, dans nos départements, dans nos régions.

Alors, voilà ce que nous allons faire, avec les deux Hervé, aux Jean-Louis : nous organiser. Car nous avons un devoir collectif, celui de faire progresser l'Alliance, de l'incarner dans le pays.

Je sais bien ce que disait Lénine : « A trop parler de structures, c'est qu'on est décidé à ne rien faire. » Mais il a dit d'autres bêtises. Et puis, la vérité est que sans structuration de notre mouvement nous ne pouvons rien faire...

Alors, dans les semaines et dans les mois qui viennent, ce que nous allons faire, c'est nous organiser.

 

Je m'y engage, devant vous. Hervé de Charette, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo s'engagent avec moi. Toute notre direction nationale s'engage à donner à notre mouvement sa forme opérationnelle.

 

Nous allons le faire. Nous allons y consacrer nos volontés et nos moyens. Et comme nos volontés sont infinimement supérieurs aux moyens dont nous disposons, nous y parviendrons. Car là où il y a une volonté, cher Jean-Louis, il y a un chemin...

 

Ce chemin, nous le prenons ensemble.

Parce que notre chance est de jouer collectif.

Chacun a son ambition, son étoile, son égo. Mais ce qui fait notre force, ce que personne ne pourra nous enlever, c'est notre volonté d'être ensemble.

 

Bien sûr, il va y avoir des pressions.

Et alors ? Il en existe, paraît-il, déjà.

 

Bien sûr, il va y avoir des trahisons d'appareil, des brigues et des intrigues...

Et alors ? ce n'est pas à notre âge que nous allons feindre de découvrir ce qu'est la nature humaine.

 

Bien sûr, il va y avoir des hésitations, des craintes, des volte-face... Certains préfèreront s'accrocher à leur mandat plutôt que d'être fidèles à eux-mêmes. Je leur dis : mes amis, vous êtes mauvais stratège, vous faites un mauvais calcul. Soyez indépendants et on vous ralliera. Soyez forts et on vous estimera. Soyez vous-mêmes et on vous respectera.

 

Oui, mes chers amis, n'ayez pas peur !

N'ayez pas peur, parce que vous n'êtes pas seuls !

N'ayez pas peur, parce que nous sommes ensemble !

N'ayez pas peur, parce que nous sommes l'Alliance !

 

Nous sommes la force qui va !

Nous sommes la force pour la France de demain !

 

Et cette France, belle, ouverte, généreuse, elle est, pour nous, aujourd'hui, notre plus grand espoir !

 

 SEUL LE PRONONCE FAIT FOI

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 06:41

L'approche de la rentrée scolaire laissait les familles d'enfants handicapés très dubitatives. Maintenant que celle-ci est "faite", c'est encore la colère qui domine chez beaucoup.

Même s'il faut bien admettre qu'il y a eu des progrès considérables depuis le vote de la loi du 11 février 2005, la France avait et a un retard très conséquent en matière d'inclusion scolaire.

Toutefois, localtis.info titre : « Une rentrée plutôt réussie pour les élèves handicapés » . L'auteur de préciser « Tout d'abord, le nombre d'enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire s'élève à 201.388 en cette rentrée scolaire, dont 90% à temps plein. Ce chiffre est en hausse de 33% par rapport à 2005 (année de promulgation de la loi Handicap) ». Il est indéniable qu'un effort à été fait, mais est-il suffisant ? et surtout, y a-t-il une réelle volonté des autorités à ce que l'on arrive, enfin, à l'école inclusive ?

L'Unapei dans un communiqué publié ce 29 août 2011 est très critique à ce sujet (« Le cartable des élèves handicapés pèse encore lourd pour l'Ecole ! »).  

L'association précise :

« L'école ne s'adapte toujours pas à l'accueil des élèves handicapés comme en témoigne l'insuffisance croissante de matériel pédagogique adapté au sein des écoles et de formation des enseignants aux différents handicaps. 87% des professeurs d'école reconnaissent avoir besoin d'une formation au handicap. Pourtant en s'appuyant sur l'expertise et le savoir faire des professionnels du secteur médico-social, l'Ecole pourrait pallier son manque de compétence ne serait-ce qu'en mettant en place des tutorats au sein des établissements médico-sociaux au profit des jeunes enseignants en formation initiale ou dans le cadre de leur formation continue »

De son côté la rédaction de Médiapart a publié « Elèves handicapés: ce que taisent les Chiffres » . Christel Prado (Unapei) y déclare : « Il ne peut y avoir de scolarisation des enfants handicapés que si cela a du sens pour ces enfants. Aujourd'hui les moyens d'une réelle égalité des chances ne sont pas au rendez-vous »

Il est rappelé dans ce document que 13 000 enfants handicapés sont encore écartés de notre système scolaire. De ce fait, un grand nombre de parents se tournent vers la Belgique pour trouver une solution. Médiapart précise : Sans solution en France, ces « exilés scolaires » seraient environ deux mille à passer nos frontières chaque année pour trouver une école »

 

Le Collectif des démocrates handicapés (CDH), quant à lui, déclare son indignation dans un communiqué : « Rentrée scolaire : le cauchemar des familles recommence » .Le mouvement, « condamnant les effets d'annonce du gouvernement », fait un certain nombre de propositions, « pour que la France respecte enfin la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées qu'elle a signée et ratifiée, et qui prône une école réellement inclusive »

Ne serait-il pas temps que nos systèmes d'enseignement soient plus cohérents au niveau européen ? Nous avons, en France, beaucoup à apprendre de certains de nos voisins. Garantir l'accès de tous à l'éducation est un des devoirs de notre République : ce n'est pas qu'une question de "moyens", c'est surtout une question de volonté.

Comme l'a écrit Voltaire : « Une république n'est point fondée sur la vertu ; elle l'est sur l'ambition de chaque citoyen, qui contient l'ambition des autres. ». 

 Les personnes handicapées n'auraient-elles droit à avoir de l'ambition ?

Jean-Louis Fontaine, formateur et consultant en politiques du handicap, président de l'association Synergie et président du CDH , Modérateur de la Lettre d'informations "Handicap" - Groupe Territorial (avec le lien http://www.tessolidaire.com/1576-lettres-d-information.htm)

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 09:19

Au mois de juin dernier, l'annonce a fait la une des journaux nationaux : un village des Hautes-Alpes, Puy-Saint-Vincent, recrute un enseignant pour la classe maternelle, après la suppression du poste par l'inspection académique.

Le projet est allé à son terme et, ce lundi 5 septembre, une institutrice a accueilli les 10 enfants parmi les plus jeunes de la commune. « Nous avons reçu 50 demandes dont un certain nombre de titulaires de l'Éducation nationale qui souhaitaient se rapprocher du département ou de la région.

Nous avons donc eu tout loisir pour choisir et nous avons retenu l'un des candidats de l'Éducation nationale, ce qui lève toute ambiguïté par rapport aux parents et à l'inspecteur d'académie », précise Marcel Chaud, le premier édile de Puy-Saint-Vincent, dans les colonnes de La Provence.

C'est le charme de la RGPP et de l'austérité gouvernementale : la décentralisation avance toute seule.

C'est Fillon qui doit être content. Même plus besoin de froncer les sourcils pour faire comprendre aux maires que l'Etat est exsangue.

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 06:13

Vivrait-on à ce point dans un monde sans mémoire, sans morale où chaque scandale ne serait que l'arbre cachant une forêt de scandales encore plus gros ?

Après la sale affaire du Médiator, un autre médicament du laboratoire Servier est désormais sur la sellette. En effet, le groupe pharmaceutique aurait falsifié des documents relatifs au Protelos, un médicament contre l'ostéoporose, affirme Libération, dans son édition du 7 septembre qui s'appuie sur un rapport de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) réalisé à la demande de l'Agence européenne des médicaments.

  
Ce rapport, explique le quotidien, conclut que « Servier a caché aux autorités de santé des cas d'effets secondaires du Protelos ». « D'après les conclusions de cette enquête, le labo a commis huit 'écarts' majeurs et deux 'écarts critiques', c'est à dire des 'violations' et des 'violations graves' de la réglementation, dont certaines 'affectant de façon négative la sécurité ou le bien-être des patients ou posant un risque potentiel pour la santé publique' ». « En d'autres termes, Servier n'aurait pas déclaré aux autorités des cas graves susceptibles de remettre en cause le médicament » poursuit le rapport, qui date de 2010, alors que le Protelos a été lancé en 2004. 


« Le rapport a été jugé si inquiétant que l'EMA a ordonné une réévaluation de tous les médicaments de Servier, ainsi qu'une nouvelle inspection du labo », a ajouté Libération. 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 08:38

"L'écrit" de rentrée doit-il rimer avec écrit  empreint de bonnes résolutions ?

Sortons de ce scoutisme de la plume. Et évitons du même coup de flancher du côté d'une déploration systématique, même si le bilan à l'heure B du ministère de la ville s'apparente plus à une rivière asséchée par le soleil frappeur qu'à une séquence de relance volontariste collective qui ferait presque regretter l'enthousiasme déplacé de Fadela Amara.

Mais, n'accablons pas Maurice Leroy, pris dans d'autres urgences, comme le Grand Paris, (dont tout le monde se fout au passage en dehors peut-être de la région parisienne), et sa propre réélection sénatoriale, (dont tout le monde perçoit d'ici l'urgente nécessité).

Rien ne changera de toute façon jusqu'au printemps 2012, date de l'élection présidentielle. Les quartiers sensibles le sont d'autant plus lorsque la crise sociale est aigüe ; l'urgence est donc de ne pas les brutaliser, comme on traiterait d'une bombe à désamorcer. En dehors des mesures cosmétiques habituelles, pour amuser le chaland associatif et adoucir le passage de la pilule amère du chômage de longue durée, les grands plans de la catéchèse technocratique habituelle resteront cantonnés à un plan-plan classique.

Et les violons resurgiront à l'approche de la présidentielle, avec débarquement en force de troupeaux présidentiels de tout horizon, même Le Pen avait pu glisser sa silhouette censément honnie sur une dalle en béton en 2007, et discours sur ce fameux Marshall nous voilà, référence devenue tellement stupide que le seul fait de la mentionner ridiculise son auteur et préfigure son incompétence. L'exotisme des banlieues, leur détachement progressif du bloc républicain, devient la norme. Dans le feu des urgences, quand des balles fusent au-dessus des têtes de gamins dans la cour de l'école (Sevran), on pare au plus pressé, cherchant la solution ultime, le Fukushima radical (intervention de l'armée, devenue le point de fixation optimiste, même de la gauche).

Il est grand temps d'annuler la kermesse et de se dire les quatre vérités incontournables, en prenant le temps de les analyser et de proposer des solutions crédibles aux habitants :comment en finir avec le caïdat lié au marché de la drogue ? Peut-on le faire, ou du moins en atténuer les effets ? Comment sortir d'une mise en œuvre partielle des lois porteuses d'espoirs (les lois sont toujours joliment écrites) ? Comment offrir aux jeunes autre chose qu'une carrière délictuelle dont les anciens voyous expliquent quand ils recherchent avidement la normalité sociale qu'elle se termine toujours mal ? Comment prendre en charge socialement une famille tenant debout par le seul truchement des aides sociales ? Comment rompre l'isolement géographique des cités difficiles ?

La politique de la ville reste un brouillon où sont jetées de belles notes.

Il faut une politique « habitée » pour atteindre l'objectif d'une action gouvernementale digne de ce nom. Mais à l'heure où les agences de notation ont remplacé les ministres, ne parle-t-on pas dans le vide ?

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