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L’équilibre entre l’attention portée aux libertés et aux solidarités, entre le tout Etat et le tout libéral. L’espoir pour toutes celles et tous ceux qui ne croient plus à l’utilité de l’action publique parce qu’elle est trop souvent l’objet d’intérêts particuliers et de corporatismes dépassés. C’est aussi le refus des luttes de clans, prisonniers de leurs idéologies et formatés par une culture politique sans prise avec le réel. Les français ne veulent plus de ces vieilles politiques !

 

L’ouverture est aussi et surtout une chance offerte à notre pays pour que soit conduite une action volontariste, réformatrice et pragmatique. A un moment donné et pour un temps donné, je crois à la construction de consensus nécessaires à la conduite des réformes. C’est enfin, pour moi, une chance donnée aux idées que je défends depuis toujours au nom d’une Gauche Moderne et responsable.

 

Pragmatisme, équilibre et réformes fondent la ligne politique dont je ne me suis jamais détourné. Ce qui m’a valu au mieux l’indifférence, au pire le mépris de ma famille politique. Cette ligne, c’est le social libéralisme. Partout en Europe, en Angleterre, en Italie, en Espagne, les partis progressistes gouvernent en son nom.

Cette ligne, c’est l’attention portée à ce qui marche et aux résultats. La synthèse entre l’efficacité économique et le progrès social. La mise en mouvement de la société et des territoires, la rénovation de la puissance publique, la promotion d’une nouvelle démocratie sociale et politique. C’est enfin l’attention portée à la cohésion sociale, à la responsabilité individuelle, aux règles partagées et à l’échange entre les droits et les devoirs.

 

Le programme du candidat dépassait déjà les frontières idéologiques. La feuille de route du Président comme du gouvernement confirment ce nouvel élan.

En entrant au gouvernement, je ne renie ni mes engagements ni les valeurs auxquelles je crois, car l’essentiel de l’action gouvernementale est aujourd’hui sociale libérale et réformatrice.

 

La mise en place du Revenu de Solidarité Active, la défiscalisation des revenus du travail pour les étudiants, la défiscalisation des heures supplémentaires d’abord à destination des salariés modestes, la mise à contribution des stocks option pour financer la protection sociale, sont autant de réformes sociales libérales.

 

L’assouplissement des 35 heures avec une part plus grande donnée à la négociation d’entreprise et de branche, la promotion du temps choisi grâce à la possibilité donnée aux salariés de convertir leur compte épargne temps en argent, la fusion entre l’ANPE et l’UNEDIC permettant un suivi plus efficace des chômeurs, relèvent d’une politique sociale libérale.

 

La négociation entre partenaires sociaux sur la fléxi-sécurité et le contrat de travail afin d’échanger une nouvelle fluidité contre de nouvelles protections constitue un autre exemple.

 

De même, comment ne pas encourager une réforme des retraites fondée sur l’équité, sur la prise en compte de la pénibilité et la revalorisation des petites retraites et des pensions de réversion ?

 

Je salue tout autant la réforme annoncée de l’Etat et de la fonction publique. J’y vois un projet social libéral, pragmatique, encourageant l’autonomie, la responsabilité et l’efficacité, recherchant le meilleur bénéfice social au meilleur coût. Un projet qui repose sur l’amélioration conjointe du statut et des carrières des fonctionnaires, de la nature et de la qualité des services publics, du coût supporté par les contribuables. Amélioration du pouvoir d’achat, mobilité à l’intérieur du service public, valorisation des personnes, des compétences et des expériences, individualisation des rémunérations : la gauche italienne l’a fait, le gouvernement le fera !

 

J’avais préconisé la plus grande partie de ces mesures dans la motion intitulée « Pour un socialisme libéral » que j’avais présentée au congrès du PS. Qui peut dire aujourd’hui que je trahis mes idées?

 

Ce social libéralisme, je l’applique d’abord à mon action ministérielle, en tant que Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie. La nécessaire réduction des inégalités de développement, facteur de justice et de paix, suppose de tenir un discours de vérité, de faire le choix de l’investissement et du partenariat, et non de l’assistance. Elle suppose de rompre avec les politiques de complaisance. Nous relèverons les défis du développement international en différenciant les modalités d’aide en fonction des niveaux de gouvernance, en recherchant une efficacité toujours plus grande, à travers l’évaluation systématique de nos actions et de leur impact. L’heure est aussi à la formation de coalitions réunissant, au-delà de l’Etat, les collectivités locales, les entreprises, les fondations, les ONG et les migrants.

 

C’est aussi au nom de ce social libéralisme, au nom de ma liberté d’homme de gauche, que je souhaite développer un soutien attentif, libre, voire critique, toujours constructif.

 

Cette libre parole, j’ai décidé de continuer à la porter au sein d’un nouveau parti politique : La Gauche Moderne. Social libéral, il soutiendra toutes les initiatives qui conduiront à promouvoir des réformes efficaces, justes, solidaires et responsables. Il s’inscrit pleinement dans la volonté de favoriser toutes les démarches d’ouverture.

 

Du sommet de l’Etat à l’échelle de nos communes, nos concitoyens,  lassés des combats idéologiques d’arrière-garde, souhaitent que nous agissions au nom de l’intérêt commun. Je crois particulièrement à l’entente communale et souhaite la promouvoir, dans ma ville de Mulhouse et partout où elle sera possible.

 

Gauche Moderne accueillera toutes celles et tous ceux qui, au niveau national comme au niveau local, souhaitent contribuer ici et maintenant aux réformes qui enfin s’engagent en France.


Jean Marie Bockel

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